Les Presses de Serendip


Catalogue  
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15.

Patrick Mauriès : La tête dans les nuages (Mémorial de Stéphane Deschamps)

Gérard Macé : Sirènes et mannequins

Pierre Skira : Sémélé à l'épreuve
(avec un fragment des Dionysiaques de Nonnos de Panopolis)


François-Xavier Lalanne : Quelques Fables de La Fontaine

François-Xavier Lalanne : Les Bestiaires
(Bestiaire ordinaire, Bestiaire nécessaire, Bestiaire légendaire)


Patrick Mauriès/François-Xavier Lalanne : Actéon mis en pièces

Gérard Macé : Une bouteille à la mer, gravures de Richard Texier

Anne et Patrick Poirier : Le voyageur endormi

Eugène et Léonid Berman, Louis Marcoussis, René Crevel, etc.
Un album de vacances

Jean-Baptiste Sécheret : Le grand désert d'hommes
(accompagné d'un texte de Michel Waldberg)


Jean-Baptiste Sécheret : Suite pour Le grand désert d'hommes

Pierre Lesieur : Suite pour Francis Ponge

Sir Thomas Browne : Musaeum Clausum, gravures d'Érik Desmazières

Pierre Bergounioux : Mémoire des murs
(avec des lithographies de Jean-Baptiste Sécheret)


Collectif : Description raisonnée d'une jolie collection de livres
L'histoire de Serendip
Le sigle





Les Presses de Serendip



1.

Patrick Mauriès : La tête dans les nuages
(Mémorial de Stéphane Deschamps)


Le premier livre des Presses de Serendip est un portrait miniature en hommage à celui qui fut, sans avoir pu le savoir, à l'origine de cette aventure. Personnage lunaire, figure d'un Paris disparu, dilettante à la culture profonde, Stéphane Deschamps fut aussi et surtout un antiquaire au regard aigu, précurseur dans bien des domaines, qui régnait lymphatiquement sur une boutique obscure de la rue Guénégaud que fréquentèrent aussi bien Barbra Streisand qu'Andy Warhol, Pierre Bergé et Yves Saint Laurent. Son don pour l'amitié l'amena à faire se rencontrer les futurs protagonistes des Presses de Serendip. La finesse des pointes sèches de Denis Polge restitue parfaitement la délicatesse et la subtilité de son univers.

60 exemplaires sur vélin d'Arches, accompagnés de 3 gravures à l'eau-forte numérotées et signées de Denis Polge. (440 euros l'exemplaire)
(100 exemplaires numérotés sur Rivoli, ne comportant pas la suite des gravures. (37 euros l'exemplaire)
L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur vélin d'Arches 250 gr, format 22 x 33 cm, et présenté sous chemise imprimée, emboîtage recouvert de papier Tsasho blanc, et coffret de toile beige.









2.


Gérard Macé : Sirènes et mannequins

Quoi de plus exemplaire pour l'espace d'absolue liberté créatrice qui est le nôtre qu'un ouvrage tel que celui-ci, conjoignant écriture et photographie, double moyen d'expression d'un même
auteur ?
Rassemblant quelques-uns des clichés pris au cours de ses voyages par Gérard Macé, Sirènes et mannequins offre en même temps une fascinante rêverie sur le thème de ces étranges figures, ni mortes ni vivantes, qui peuplent bien des récits de la littérature mondiale.

45 exemplaires sur vélin d'Arches accompagnés de 5 tirages photographiques originaux, numérotés et signés par l'auteur. (485 euros l'exemplaire)
L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur vélin d'Arches 250 gr, format 22 x 33 cm, et présenté sous chemise imprimée et emboîtage recouvert de toile couleur chanvre.








3.

Pierre Skira : Sémélé à l'épreuve (avec un fragment des Dionysiaques de Nonnos de Panopolis)

« Fureur et mystère » : tel pourrait être le sous-titre du présent ouvrage, surgi de l'imagination et des lectures de Pierre Skira. Il y a détaché un fragment d'un grand poème hellénistique, Les Dionysiaques, et choisi de l'illustrer d'aquatintes à la dramaturgie visuelle intense. C'est l'embrasement d'une mortelle dans l'instant où le désir, en l'occurence le divin, se dévoile à elle.

10 exemplaires de tête numérotés de I à X, sur vélin d'Arches, comportant 5 aquatintes et une aquarelle originale signées par l'auteur.(1350 euros l'exemplaire)
65 exemplaires numérotés, sur vélin d'Arches, comportant 5 aquatintes signées par l'auteur. (540 euros l'exemplaire)
L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur vélin d'Arches 250 gr, format 22 x 33 cm, et présenté sous chemise et emboîtage recouverts de papier Tsasho tête de nègre et chamois.







4.

François-Xavier Lalanne : Quelques Fables de La Fontaine

Une longue amitié nous liait à Claude et François-Xavier Lalanne : quoi de plus naturel que de se passionner pour ces artistes qui troublent les genres et les codes, et ont fait de la fantaisie la plus légère le ressort de leur art ?
À la question de savoir s'il avait jamais songé à quitter les surfaces et les volumes de troisième dimension pour la réalité moins imposante de la ligne et du trait, François-Xavier répondit immédiatement qu'il avait toujours eu le désir de dessiner et de graver, mais que cela s'était limité à un projet, avorté dans les années 70, d'illustrer La Fontaine.

Sur quoi je lui proposai de reprendre le fil où il l'avait laissé ; ce dont il résulta la magistrale série d'eaux-fortes illustrant les fables qu'il avait lui-même choisies, parmi les moins connues du fabuliste.
10 exemplaires de tête numérotés de I à X, sur vélin d'Arches, comportant 18 eaux-fortes signées par l'auteur, 8 vignettes et 4 gravures refusées. (Exemplaires épuisés)
65 exemplaires numérotés, sur vélin d'Arches, comportant 18 eaux-fortes signées par l'auteur et 8 vignettes. L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur vélin d'Arches 250 gr, format 30 x 39 cm, et présenté sous chemise et emboîtage recouverts de papier Mitsumata aubergine et vert feuille. (1450 euros l'exemplaire)








5.

François-Xavier Lalanne : Les Bestiaires
(Bestiaire ordinaire, Bestiaire nécessaire, Bestiaire légendaire)

Après avoir repris main, et goût, à ces techniques qu'il avait n'avait plus pratiquées depuis longtemps, François-Xavier Lalanne n'eut de cesse de recommencer. Le « bestiaire ordinaire » qui devait donner un prolongement graphique à ses créations plastiques ne tarda pas à se démultiplier, et ce qui devait être à l'origine un volume unique donna naissance à un triptyque : on y part de la réalité animale la plus humble pour y arriver à la plus fabuleuse (de la Gorgone à Mickey) en passant par celle qui est nécessaire à l'équilibre du monde vivant. Et chaque planche de ce triptyque se devait, défi supplémentaire, pour faire écho à la diversité du réel, d'être exécutée dans une technique différente : de la gravure sur bois à la photo, en passant par la litho, la pointe sèche et l'héliogravure.

Bestiaire ordinaire (avec une préface de Patrick Mauriès)

12 exemplaires de tête numérotés de I à XII, sur vélin d'Arches, comportant 12 gravures originales signées par l'auteur, ainsi qu'une suite de 3 gravures supplémentaires, accompagnées d'un texte manuscrit par l'artiste . (Exemplaires épuisés.)
63 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, comportant 12 gravures signées par l'auteur. (1450 euros l'exemplaire)
L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur vélin d'Arches 250 gr, format 30 x 39 cm et présenté sous chemise et emboîtage recouverts de papier Fuji et Vivant noir et bleu gris.

Bestiaire nécessaire

12 exemplaires de tête numérotés de I à XII, sur vélin d'Arches, comportant 12 gravures originales signées par l'auteur, ainsi qu'une suite de 3 gravures supplémentaires, accompagnées d'un texte manuscrit par l'artiste. (Exemplaires épuisés)
63 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, comportant 12 gravures signées par l'auteur. (1450 euros l'exemplaire)
L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur vélin d'Arches 250 gr, format 30 x 39 cm et présenté sous chemise et emboîtage recouverts de papier Fuji et Vivant bordeaux et bleu gris.

Bestiaire légendaire

12 exemplaires de tête numérotés de I à XII, sur vélin d'Arches, comportant 12 gravures originales signées par l'auteur, chacune exécutée dans une technique différente, ainsi qu'une suite de 3 gravures supplémentaires, accompagnées d'un texte manuscrit par l'artiste. (Exemplaires épuisés)
63 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, comportant 12 gravures signées par l'auteur. (1450 euros l'exemplaire)
L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur vélin d'Arches 250 gr, format 30 x 39 cm et présenté sous chemise et emboîtage recouverts de papier Fuji et Vivant bleu nuit et bleu gris.










6.

Patrick Mauriès/François-Xavier Lalanne : Actéon mis en pièces

Voici sans doute l'ouvrage le plus « conceptuel » des Presses de Serendip. Claude et François-Xavier en sont pour ainsi dire les fautifs : au cours d'un déjeuner à Ury, ils évoquèrent le souvenir de leur amie, Teenie Duchamp, et ils me montrèrent leur exemplaire de « la Boîte en Valise », pêle-mêle qui contenait un ensemble de fac-similés réunis par Duchamp. C'est un peu plus tard dans la journée, alors que nous parlions d'un travail en cours que je menais autour du mythe, emblématique pour moi, d'Actéon, que François-Xavier me suggéra l'idée d'un livre fait de pièces et de morceaux, à l'image de celui de Duchamp, et du corps dépecé d'Actéon.

15 exemplaires de tête numérotés de I à XV, comportant un manuscrit autographe de Patrick Mauriès et un dessin original de François-Xavier Lalanne. (1800 euros l'exemplaire)
60 exemplaires, comportant documents et photos en facsimilé ( lithographies et eaux-fortes), 5 cuivres et un bois signés de François-Xavier Lalanne. (800 euros l'exemplaire)
Coffret recouvert d'un papier teinté, imprimé en taille-douce et estampé à froid par l'Atelier RLD.





7.

Gérard Macé : Une bouteille à la mer, gravures de Richard Texier

« J'ai fait deux cauchemars à Barcelone, dont l'un se déroulait dans le décor de l'ancien arsenal, qui abrite aujourd'hui le Musée maritime. » Cette première phrase d'Une bouteille à la mer correspond strictement à la réalité. À la réalité de ces mauvais rêves, à la réalité d'un séjour à Barcelone, pendant lequel j'ai donc visité deux ou trois fois le Musée maritime, où les figures de proue immobiles, les navires arrêtés dans leur élan, les paysages dans des bouteilles de verre ont l'air eux-mêmes d'un décor de rêve. Quant à l'énorme galère revenue de Lépante où elle vainquit les Turcs, on se demande comment elle est entrée dans ce décor… et l'on est pris de vertige devant les proportions de cet univers artificiel, qui ne fait que reproduire le vrai. À moins que ce ne soit le contraire...
G.M.

10 exemplaires de tête, numérotés de I à X, sur vélin d'Arches, comportant 3 gravures originales signées par l'artiste, ainsi qu'une œuvre originale supplémentaire.
(1350 euros l'exemplaire)
65 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, comportant 3 gravures signées par l'artiste.
(600 euros l'exemplaire)
L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur vélin d'Arches 250 gr, format 22 x 33 cm et présenté sous chemise et emboîtage recouverts de papiers Vivant et Mango, écru et terre brûlée.







8.

Anne et Patrick Poirier : Le voyageur endormi

Mon premier contact avec l'œuvre d'Anne et Patrick Poirier remonte aux années 70, et en particulier à leur exposition « Domus aurea » à Beaubourg : un extraordinaire cadastre de ville calcinée, dans une lumière noire. Nous nous sommes croisés de loin en loin jusqu'à ce que je puisse leur proposer une réelle collaboration. Ce livre est sûrement tout à fait à part dans leur œuvre. Il est sans doute aussi le plus intime : c'est le lieu où leur travail générique sur la mémoire s'incarne de la façon la plus personnelle, rassemblant dans une rhapsodie de deuil les signes et les traces d'un être aimé qui n'est plus là qu'en absence.

20 exemplaires de tête, signés, numérotés de I à XX, comportant 13 gravures en couleurs, 2 photographies et une carte dépliable imprimée en lithographie (66 x 88 cm), ainsi qu'un moulage original. (Exemplaires épuisés)
65 exemplaires, signés, numérotés sur vélin d'Arches, comportant les 13 gravures, les 2 photographies et la carte dépliable. (1450 euros l'exemplaire)
L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur vélin d'Arches 250 gr, format 22 x 33 cm et présenté sous chemise imprimée et emboîtage recouvert de papier Tsasho écru.










9.

Eugène et Léonid Berman, Louis Marcoussis, René Crevel, etc.
Un album de vacances


J'ai toujours nourri une prédilection particulière pour ce groupe de peintres qui, entre 1926 et les années de guerre, fut épinglé par Waldemar George et d'autres sous le sigle de « néo-romantiques ». « Patronnés » par Gertrude Stein, amis de Dior, qui n'était encore alors que marchand de tableaux, ils voulaient surmonter ce qui leur apparaissait comme les impasses du cubisme dogmatique. Le plus célèbre reste sans doute Christian Bérard, mais il était indissociable de Leonid et Eugene Berman, de Pavel Tchelitchev et de Kristians Tonny.
Retrouver plusieurs de ces figures, pour ainsi dire en chair et en os, dans les émouvantes photos d'un album de vacances vers Saint-Tropez, encore sauvage en 1936, m'a paru suffire à justifier la publication de ce fac-similé.

200 exemplaires numérotés de I à CC, texte composé à la main en Bodoni sur Rives 160 gr, 95 photographies reproduites en quadrichromie, couverture lithographiée et gaufrée. L'ouvrage, au format à l'italienne (17,5 x 23 cm), est présenté sous un coffret recouvert d'un papier Rivoli, teinté à la main, imprimé et gaufré en taille-douce par l'Atelier RLD. (180 euros l'exemplaire)







10.

Jean-Baptiste Sécheret : Le grand désert d'hommes
(accompagné d'un texte de Michel Waldberg)

Jean-Baptiste Sécheret est un artiste extraordinairement doué, qui fait preuve d'une égale virtuosité dans le tableau de plusieurs mètres et dans l'eau-forte ou la lithographie. Ce livre a quelque chose d'exceptionnel : le papier des lithos, comme celui de l'emboîtage et de la chemise, ont été spécialement fabriqués au Japon pour l'occasion, et le nombre de planches, dont certaines en quadriptyques, la virtuosité du dessin, la profondeur des noirs sont vraiment remarquables. C'est un journal de voyage en images, nourri au fil de multiples repérages, qui propose une traversée de l'Atlantique, des arcanes du métro « Porte de la Chapelle » jusqu'aux sublimes élancements du paysage new-yorkais.

15 exemplaires de tête, numérotés de I à XV, comprenant dix-sept lithographies, un quadriptyque, plusieurs vignettes linogravées et une table lithographiée, ainsi qu'une œuvre originale supplémentaire signée de l'artiste : exemplaires épuisés.
70 exemplaires, numérotés de 1 à 70, comprenant l'ensemble des lithographies : exemplaires épuisés. (1450 euros l'exemplaire)






11.

Jean-Baptiste Sécheret : Suite pour Le grand désert d'hommes

10 suites des lithographies seules, non pliées, sous portefeuille, signées par l'artiste, numérotées de S1 à S10 : exemplaires épuisés.

L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur japon 110 grammes, spécialement fabriqué à la main par Yoichi Fujimori, de l'Awagami Factory de Tokushima, format 30 x 39 cm, et présenté sous coffret et emboîtage recouverts de japon vert d'eau de l'Awagami Factory, avec une lithographie de Jean-Baptiste Sécheret.








12.

Pierre Lesieur : Suite pour Francis Ponge

Pierre Lesieur, dont l'œuvre est depuis longtemps convoitée par les amateurs éclairés, n'avait, pour autant que je le sache, jusqu'à présent illustré qu'un seul livre, les Journées de lecture de Proust. Nul style aussi singulier, et aérien, que le sien. Aussi ai-je saisi l'occasion d'une de ses expositions pour lui déposer un petit mot, et lui proposer un livre à Serendip. Comme il est de règle, c'est lui qui a choisi Ponge, et les extraits de La rage de l'expression ; et je dois dire que rien ne me paraît mieux convenir à son « art de finesse », comme l'on parle d'un « esprit de finesse », que la prose méticuleuse et sensuelle de Ponge.

15 exemplaires de tête, signés, numérotés de I à XV, comportant vingt-deux eaux-fortes et un dessin original de l'artiste sur Chine. (Exemplaires épuisés)
60 exemplaires, signés, numérotés 1 à 60, comportant l'ensemble des eaux-fortes.
(1350 euros l'exemplaire)

L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur vélin d'Arches, format 24 x 33 cm et présenté sous coffret et emboîtage recouverts d'un papier spécialement imprimé en gravure couleur vert pré. L'emboîtage comporte une eau-forte originale de Pierre Lesieur contrecollée.




13.

Sir Thomas Browne : Musaeum Clausum, gravures d'Érik Desmazières

Conservé parmi les manuscrits de Sir Thomas Browne, et publié par Sir Geoffrey Keynes dans son édition des Œuvres Complètes en 1931, Musaeum Clausum allie la facétie à l'érudition en dressant le pseudo catalogue d'une collection, ou d'un cabinet de curiosités qui fait écho à celui de la Bibliothèque de Saint-Victor par Rabelais. Délicieux dans son jeu d'allusions et de clins d'œil, ce texte borgésien ne pouvait trouver meilleur illustrateur que celui de la Bibliothèque de Babel, qui déploie ici toute son ingéniosité graphique et son sens du merveilleux.

10 exemplaires de tête, numérotés de I à X, signés par l'artiste, comprenant trois eaux-fortes et un dessin original de l'artiste. (Exemplaires épuisés)
65 exemplaires, numérotés de 1 à 65, signés par l'artiste, comprenant l'ensemble des eaux-fortes. (Exemplaires épuisés)
L'ouvrage est imprimé au plomb par l'Atelier RLD, sur Hahnemühle 210, format quart Jésus (28 x 17 cm) et présenté sous coffret et emboîtage recouverts d'un papier spécialement lithographié pour cette édition. L'emboîtage comporte, en outre, une eau-forte originale d'Erik Desmazières contrecollée.








14.

Pierre Bergounioux: Mémoire des murs
(avec des lithographies de Jean-Baptiste Sécheret)

Fidèle à ses thèmes , et lieux, d'élection, Pierre Bergounioux s'est plu à balayer au fil de sa mémoire les paysages, murs et pierres de son enfance, et à en restituer la couleur avec l'acuité qu'on lui connaît. Rien ne pouvait mieux convenir au génie topographique de Sécheret, dont on connaît les vues de Paris, de la côte normande ou de New York, et qui a parcouru, en compagnie de l'écrivain, son paysage familier. C'est ce relevé qui a nourri les dix lithographies originales (dont quatre en double pages), et les linogravures qui illustrent un livre conçu en étroite collaboration entre l'artiste, l'écrivain et l'éditeur.

- 15 exemplaires de tête, numérotés de I à XV, signés par les auteurs, comprenant un monotype supplémentaire, signé par l'artiste (Exemplaires épuisés)
5 exemplaires de collaborateurs, marqués HC I à HC V, signés par les auteurs, comprenant un monotype supplémentaire signé par l'artiste. ( Exemplaires épuisés).
- 75 exemplaires, numérotés de 1 à 75, signés par les auteurs, comprenant l'ensemble des lino et des lithogravures (850 euros l'exemplaire).
L'ouvrage, au format quart Jésus (27,5x19,5cm) est imprimé sur Hannemühle 225 grammes en Astrée c.16 ; la typographie au plomb a été exécutée par l'atelier RLD. Les lithographies ont été tirées par l'atelier À Fleur de Pierre sur Japon teinté, spécialement fabriqué par l'Awagami Factory de Tokushima.
Chaque exemplaire est présenté sous coffret et emboîtage spécialement lithographiés par l'artiste.








15.

Collectif : Description raisonnée d'une jolie collection de livres

Ce volume constitue l'édition originale du livre publié, pour les Presses de Serendip, par les Éditions des Cendres/Le Promeneur, à l'occasion du vingtième anniversaire du Promeneur.
Il comprend des textes de Sir Thomas Browne, François de La Mothe Le Vayer, Charles Nodier et les réponses de 23 écrivains à une enquête sur le thème de la Bibliothèque idéale (textes originaux de Alberto Arbasino, Marc Augé, Tash Aw, Jean-Christophe Bailly, John Banville, Pierre Bergounioux, Yves Bonnefoy, Éric Chevillard, Pietro Citati, Florence Delay, Erri De Luca, Hans Magnus Enzensberger, Jean-Hubert Gailliot, Gérard Macé, Alberto Manguel, Laurent Mauvignier, Elisabetta Rasy, Julián Ríos, Jacques Roubaud, Adam Thirlwell, Colm Toibin, François Vallejo, Edmund White).

Il comporte en outre, sous forme de dépliant encarté, un collage inédit de Jean-Paul Goude.

Limitée à cinquante exemplaires, l'édition originale a été tirée sur papier Tintoretto et comporte une eau-forte originale signée, format 30 x 40 cm repliée, de Jean-Baptiste Sécheret. (350 euros l'exemplaire)






L'histoire de Serendip

L'histoire de Serendip commence par exemple, le 28 janvier 1754, dans la campagne anglaise. Horace Walpole, vieux garçon impénitent, collectionneur avisé et notoire langue de vipère prend sa plume, ce jour-là, comme d'ailleurs tous les autres, pour s'épancher auprès d'un de ses amis, Sir Horace Mann, vivant à Rome, et non moins célibataire que lui-même. Entre potins et requêtes, nouvelles et recommandations, il lui fait part de ses dernières lectures, celle en particulier « d'un méchant petit conte qui s'appelle « Les trois princes de Serendip » ». Simplet ou non, le contenu de ce conte (« tout au long de leurs voyages, leurs Altesses ne cessent, que ce soit accidentellement ou en vertu de leur sagacité, de faire la découverte de choses qu'ils n'étaient aucunement venus chercher ») lui inspire en tous cas – et par un heureux hasard ? – un néologisme. « Un mot, ajoute-t-il placidement, des plus expressifs », celui de « Serendipity ». (« Car il ne vous échappera pas que rien de ce que vous découvrez en le recherchant expressément ne rentre sous le chapitre de cette « sagacité accidentelle » »)

L'histoire de Serendip commence, tout aussi bien, quelque quarante ans auparavant, dans le monde insidieux des salons parisiens, lorsqu'un « galant mondain, ancien militaire », le chevalier de Mailly, filleul de Louis XIV et familier de Louis XV, fameux pour la liberté de ses mœurs dans un milieu qui n'en n'était pas avare, se mit en tête d'ajouter à ses « Contes Galans, dédiés aux Dames » et à son « Histoire Secrète des vestales » la traduction « du persan » d'un conte ancien relatant les pérégrinations de trois jeunes princes dans une île nommée Serendip, corruption de « Saradip », l'île d'or, notre moderne Ceylan.

Peut-être encore, cette histoire commence-t-elle bien plus avant, au début du XVIe siècle, quand un curieux italien (italien ? pour autant que le fût un Armeno, Cristoforo de son prénom), entreprit d'adapter un vieux conte arabe, venu de Constantinople, en langue vulgaire, insoucieux et inconscient des conséquences que cette étrange envie allait avoir dans les siècles à venir (Il peregrinaggio…, Venise, 1557). On ne se trompera guère à supposer que le « persan » du Chevalier de Mailly n'était que transalpin, transit nécessaire avant son transit outre Manche.
N'importe. Tous les thèmes et les visages qui s'entrecroisent et se superposent là – l'Orient des livres, un vénitien aventureux, l'esthète ante litteram, le libertin tranquille, la dérive, l'emprunt, l'adaptation, le métissage, les croisements dans l'espace comme dans le temps –, tout cela et surtout les jeux de la surprise et du sens, de la rencontre mystérieusement préparée, de la trouvaille qui vous attend, tout cela caractérise le projet de Serendip.

Serendip concluait audacieusement un discret érudit dont on s'appropriera le propos : ce n'est rien d'autre que « la stratégie du chaos calculé ».



Le sigle

Le sigle de Serendip conjoint la graphie la plus actuelle (celle incidemment d'un grand créateur contemporain) et la figure du Dieu « Khero », telle qu'elle apparaît dans un livre dont l'importance dans l'histoire intellectuelle et artistique de l'Europe ne se mesure qu'à l'oubli dont il est aujourd'hui l'objet : les Immagini degli dei de Vincenzo Cartari, publiés à Venise en 1556.

« Khero », c'est-à-dire, en vertu des lois de l'impropriété, kairos, divinité grecque du Hasard et de l'Occasion. Imprévisible, il se tient, les pieds ailés, sur une sphère ; insaisissable, il ne se targue que d'un toupet (par où l'attraper) ; et le gracieux éventail qu'il arbore en apparence est en fait un rasoir, prêt à trancher le fil des espoirs un peu trop téméraires.













Les Presses de Serendip
74 rue Condorcet 75009 Paris





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